En Janvier dernier, lors d’un article sur le secteur financier qui n’avait visiblement pas tiré les leçons de la crise, nous vous avions promis de vous donner un peu plus de détails sur la tarification de notre partenaire gestion et sur sa relation avec le client. L’enquête sur la fraude présumée de Goldman Sachs tombe à point pour remettre le sujet sur la table, et pour nous de vous apporter enfin ces précisions.
Le monopole des banques
Nous nous sommes en effet rendus compte, au travers des emails que nous recevons ou de discussions au jour le jour, que beaucoup d’entre-vous ont subit d’importantes désillusions financières et boursières, et ont perdu confiance dans leur banquier ou gérant. C’est tout à fait compréhensible et nous dirions même « normal », compte-tenu d’une part de la crise que nous avons traversé (que nous traversons encore ?), mais aussi compte tenu du mode de fonctionnement des établissements bancaires classiques.
Votre intermédiaire gestion n’est souvent en effet qu’un commercial, dont le rôle s’arrête malheureusement à vous vendre les placements du moment, sans se préoccuper de leur évolution, de votre évolution et de votre profil, mais surtout sans vous expliquer ce qu’est la bourse, quels en sont les risques et les avantages.
Si les banques ont leur part de responsabilité, sachant qu’elles jouent bien sûr de leur position dominante sur le marché du placement financier et qu’elles ont un devoir de conseil souvent bien mal effectué, le client n’est pas exempt de tout reproche, et ce dernier devrait être capable de suivre un minimum ce qu’il se passe sur son compte. Nous sommes conscient que pour la plupart d’entre vous, ce n’est pas forcément votre priorité, et que nous sommes d’une part très mal formés en France au monde de la finance, et d’autre part culturellement assez réticents vis à vis de la bourse en général.
C’est pour cela que nous cherchons, via nos formations, la nouvelle version du site en projet, et quelques liens vers des sites « amis », à vous aider à mieux appréhender le monde de la bourse et des placements financiers, pour que vous ne vous retrouviez plus pris au dépourvu, avec le sentiment de vous être fait avoir.
Un autre regard sur la gestion
C’est pour cela aussi que nous avons mis en place notamment un partenariat « Gestion », avec d’une part un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, honnête et compétent, à même de vous conseiller d’un point de vue global sur votre patrimoine (immobilier, bourse, défiscalisation, etc …), et d’autre part un gestionnaire sous mandat, qui possède les mêmes qualités, mais que l’on pourrait qualifier aussi « d’équitable ». Ce dernier, qui met notamment en avant la transparence et la notion de service au client, et cherche à proposer une vraie alternative à ce que proposent les banques, nous a détaillé le mode de calcul de ses frais de gestion. L’occasion de mettre le doigt sur un certain de nombre de points au niveau de la tarification sur lesquels il faut rester vigilant lors d’un investissement financier.
Outre des frais de courtage particulièrement réduits, qui permettent une gestion plus active et ne placent pas le gérant dans une position de conflit d’intérêt (pensez à regarder les frais de courtage, lorsqu’ils sont mentionnés…, leur impact peut être considérable), notre partenaire propose des frais de gestion à la performance : pas de plus value, pas de frais de gestion !
Frais de gestion à la performance : une bonne ou mauvaise chose ?
Comme on lit beaucoup de choses à ce sujet là, et qu’il existe frais à la performance et frais à la performance, commençons par détailler les arguments de ceux qui considèrent que des frais à la performance sont une incitation pour le gérant à prendre des risques pour gagner plus.
Cela peut être vrai si la base de calcul est remise à zéro tous les ans, et si le gérant a de toute façon une base de rémunération relativement confortable. Il pourra alors « s’amuser » à prendre des risques pour tenter le jackpot, sachant que s’il se plante, il n’aura qu’à recommencer l’année suivante… Il pourrait même être tenté de sacrifier une année, pour partir sur une meilleure base l’année suivante…
Mais si d’éventuelles pertes peuvent être reportées d’une année sur l’autre, et si ces frais à la performance constituent l’essentiel de la rémunération du gérant, la situation est totalement différente. Celui-ci sera tenté de gérer cela beaucoup plus sainement, en préservant des plus values lorsqu’il y en a, ou en limitant les pertes lorsqu’elles surviennent. Il devra donc en permanence composer entre risque et sécurité, exactement comme s’il gérait son propre portefeuille, en composant entre court et long terme, sans que le passage d’une année à l’autre ne change quoique ce soit.
Et si le gérant est en contact direct avec le client, il devra rendre compte directement de ses performances auprès de ce dernier, et n’aura en tête que sa satisfaction, histoire aussi de ne pas risquer de le perdre.
Les points clés à vérifier
Lorsque vous avez affaire à des frais à la performance, il est donc essentiel de bien vérifier si ce sont de réels frais à la performance, comment sont gérées d’éventuelles pertes d’une année sur l’autre et sur quelle base s’effectue le calcul de la performance.
Il est également important de vérifier la proximité que vous avez avec votre gérant, l’idéal étant qu’il n’y ait pas d’intermédiaire.
Mais ce n’est pas tout. Certains établissements prélèvent les frais de gestion à part, ou évaluent la performance sur les résultats bruts, c’est à dire non impactés par les frais prélevés précédemment. Cela peut au final pénaliser de façon importante les résultats, et donc le coût global des frais qui vous sont prélevés.
Le coût réel pour le client
Pour que ce soit le plus concret et compréhensible possible, nous avons comparé trois situations : un compte non géré, sur lequel aucun frais de gestion ne sont prélevés, qui sert de compte témoin, un compte géré dont les frais sont prélevés sur la base des résultats bruts et du montant au 31/12 de chaque année, et un compte géré dont les frais sont prélevés selon le principe de notre partenaire gestion.
En pratique, notre partenaire ne prélève même des frais qu’au delà de 2% de performance, considérant qu’en dessous, il n’a pas apporté de service particulier au client par rapport à un placement monétaire, et n’a donc pas de raison de se rémunérer pour un service non rendu. Mais pour simplifier, nous allons considérer que des frais sont prélevés dès le premier centimes de bénéfices.
Cette simulation laisse apparaître deux conclusions principales :
La première est que l’écart peut être important entre deux comptes soumis à première vue aux mêmes frais de gestion. La base sur laquelle ces frais sont prélevés joue de façon importante sur le montant de ces derniers, et ce d’autant plus qu’on passera par une alternance d’années positives et négatives…
La seconde est que l’impact des frais de gestion est en réalité sensiblement moins important que le taux affiché, notamment dans le cas de notre partenaire gestion. Les frais de gestion venant diminuer la plus value déclarée, ils diminuent mécaniquement les impôts sur plus values. Vous payez donc moins d’impôts que si vous n’étiez pas en gestion, ce qui réduit l’écart (et donc le coût réel des frais de gestion) entre un compte géré et non géré.
Et si on ajoute à cela le fait que votre gérant ne vous prélèvera des frais que lorsque vous serez réellement en plus value, c’est à dire que les frais de l’année précédente ont été absorbés – comme c’est le cas de notre partenaire gestion – on arrive vite à un coût réel bien plus faible qu’il n’y paraît au premier abord.