J’entendais ce matin sur BFM Business que nous n’aurions pas de rallye de fin d’année compte tenu du décrochage des marchés ces deux derniers jours. Mais tout dépend ce qu’on entends par rallye de fin d’année. Car s’il y a une réalité derrière ce fameux rallye, c’est uniquement sur la deuxième quinzaine de décembre, comme nous avons pu le voir dans l’analyse statistique que je vous propose chaque année à cette période de l’année.
Pour ceux qui découvriraient cette analyse pour la première fois, quelques petits rappels s’imposent toutefois.
Dans cette étude, j’ai en effet tout d’abord considéré les évolutions du marché sur l’ensemble du mois de décembre, puis sur la seule deuxième quinzaine, en regardant à chaque fois si nous avions enregistré ou non une hausse.Vous verrez par contre que s’il y a un phénomène particulièrement intéressant, c’est avant tout sur la deuxième quinzaine qu’il se trouve.
Quant à la notion de rallye en tant que telle, finalement un peu secondaire (puisque ce qui vous intéresse a priori est bien de savoir si le marché monte ou baisse), je l’ai rapprochée de la notion de régularité et d’intensité dans le mouvement généré tout au long du mois, puisque c’est ainsi que la majorité l’entend. Ces dernières notions restent quoiqu’il en soit très corrélées à la notion de hausse, puisqu’une seule année a vu une hausse sur décembre mais n’a pas été qualifiée de rallye. Il s’agit de l’année 2010. Tout ceci se retrouve dans mes statistiques ci-dessous.
Regardons maintenant les graphiques reprenant chacune des 26 années depuis la création du CAC. Il s’agit jusqu’en 2011 de graphiques en vue hebdomadaire, le mois de décembre étant encadré en fushia. A partir de 2012, j’ai décidé de passer en bougies journalières.
A noter que je n’ai mis un Oui (O) au niveau des hausses uniquement lorsque ces dernières étaient un minimum conséquentes. Ainsi, le CAC ayant gagné 0.16% en décembre 2011, je n’ai pas considéré cela comme une hausse.
Voici donc ce que cela donne, avec en dessous un tableau récapitulatif des résultats obtenus.
En synthèse, voici ce que cela donne :
| Hausse sur le mois | Hausse sur la 2ème quinzaine | Rallye de fin d’année | |
| 16 années de hausse | 11 (69%) | 15 (94%) | 11 (69%) |
| 4 années stables (-5/+5) | 1 (25%) | 2 (50%) | 0 (0%) |
| 6 années de baisse | 0 (0%) | 2 (33%) | 0 (0%) |
S’il existe donc un résultat particulièrement intéressant, c’est avant tout celui de la hausse sur la 2ème quinzaine de décembre. Mais attention, uniquement les années où le CAC enregistre une hausse. Or pour cette année 2014, nous devrions être dans une année considérée comme stable (variation entre -5 et +5% sur l’année).
Il n’est donc pas possible d’en tirer de quelconques conclusions. En effet, nous n’avons pour l’instant que 4 occurrences, ce qui est bien trop faible pour pouvoir en tirer des statistiques un minimum exploitable.
Le seul élément qui militerait malgré tout plutôt pour une possible hausse sur la deuxième quinzaine, c’est la très bonne orientation des marchés américains cette année. S’il faudrait faire le même type d’analyse statistique pour être sûr qu’on retrouve le même phénomène et dans les mêmes proportions, on peut imaginer que nous ayons une deuxième quinzaine haussière à Wall Street, ce qui pourrait aider le CAC à prendre le même chemin. Prudence toutefois, d’autant que les faibles volumes enregistrés traditionnellement pendant cette période peuvent être à double tranchant…
